Comme un amour envolĂ©, une lointaine idĂ©e Ă son propos, dĂ©passĂ©e, perdue. Lâamour quâon donne nous vide, lâautomne peu Ă peu disparaĂźt, le temps accentue son manque et laisse la place Ă lâĂąpretĂ© de lâhiver. Un homme qui se noie dans un dĂ©luge de poĂ©sie en luttant contre lâenfer passĂ© et prĂ©sent. Percer la carapace, tuer le mal Ă la racine, balancer le peu de couleurs restant sur une toile en noir et blanc, sâendormir dans lâĂ©tendue immaculĂ©e. Il ne restera bientĂŽt du combat contre soi que le rĂ©confort de lâabandon. Se laisser aller doucement Ă la mort chaleureuse. Parfois dans une solitude ancienne, absorber ce quâil reste de la lumiĂšre des mots, avant de la donner. Parfois, quelques derniĂšres paroles sâĂ©changeront avec un ou plusieurs mĂ©decins. Une derniĂšre mĂ©lopĂ©e de tendresse pour quelques prĂ©noms, quelques amis de ce monde, avant le silence, avant la fin.
Ă PROPOS DE L'AUTEUR
LittĂ©ralement tombĂ© amoureux de quelques contemporains, principalement Sarah Kane ou Pascal Rambert, dont la violence des textes nâa dâĂ©gale que leur romantisme fou et passionnĂ©, Thibaud CavaliĂ© nâa de cesse de chercher leur poĂ©sie et leur musique.