Une langue tue est une langue morte.
S'il est un sujet qui est passé sous silence dans la campagne présidentielle, c'est bien celui de la langue française. Même les discussions sur la culture, si fréquentes, s'en détournent et l'ignorent. Pourtant le français, dans les instances internationales, dans la communication planétaire, en France même, se délabre chaque jour sous les coups de boutoirs des ayants voix. Plus la France s'efface dans l'Europe, dans l'OTAN et dans le monde, et moins sa langue est parlée. Que peuvent les sans voix si les partis de gouvernement convergent sur et aboutissent à la pensée unique : l'acceptation de la fin de la culture française ? Les Français parlent français.
Marie-Pierre Pruvot, citoyenne "d'en-bas", s'est donné pour tâche de feuilleter le journal Le Monde, d'en relever des titres et des commentaires parus sur une période de près de soixante-dix années pour constater qu'en dehors du général de Gaulle, si ferme dans son combat pour la langue française, tous les autres, par esprit de compromis, par négligence, ou par volonté de détruire, se résignent à notre déclin ou nous y précipitent. Un cri du cœur : parle français. Si tu le tais, tu le tues. Une langue tue est une langue morte.
Découvrez un essai passionnant qui milite contre la résignation face au déclin de la langue française. Un cri du cœur : parle français.
EXTRAIT
On peut affirmer qu’à terme, si une immigration massive se poursuit et que progressent vers le fiasco la société et son école, l’intégration des étrangers ne pourra se faire et l’état sera détruit par les différents replis qui menacent déjà . Si l’état se tient et gouverne et si l’école des quartiers d’accueil et d’ailleurs remplit son rôle, les migrations venues du sud et de l’est sont moins redoutables à la survie de la France que ceux-là même qui, malgré l’opposition des peuples, veulent imposer la supranationalité, le morcellement du pays, la dissolution de l’état.
Ă€ PROPOS DE L'AUTEUR
Marie-Pierre Pruvot est née en 1935 en Algérie. Elle s’installe à Paris à l’âge de 18 ans et devient une figure emblématique des nuits parisiennes sous le nom de scène de « Bambi ». Dans les années 60, Marie-Pierre reprend ses études, passe le bac en 1969 et devient professeur de Lettres modernes en 1974. Aujourd’hui à la retraite, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages aux éditions Ex-Aequo : J’inventais ma vie en trois tomes, France, ce serait aussi un beau nom et Marie parce que c’est joli (aux éditions Bonobo).