Donner vie à ses souvenirs d’enfance
A l’exemple de Gorki, faut-il avoir subi toutes les misères et senti toutes les beautés du monde, pour oser s’attaquer aux souvenirs de l’enfance, exhumés de la mémoire avec la fulgurance de l’éclair ? Mémoires séquentielles qui expliquent l’amour de la liberté et de la justice mais aussi la violence, la tendresse, la rébellion que pimentent et adoucissent tout à la fois l’humour et la satire de soi-même.
Plongée au pays de l’enfance d’Alphonse Layaz
EXTRAIT
« Ce sont les hommes qui amènent leurs fils à l’école le premier jour » : d’un geste inhabituel, mon père m’empoigne la main qu’il serre très fort à me faire mal. Je le regarde mais lui ne me voit pas. On dirait qu’il a hâte d’arriver ; j’ai de la peine à le suivre. Mon sac d’école ballotte dans mon dos ; on entend qu’il n’y a pas grand-chose dedans : une règle, une plume à bec, une boîte de crayons de couleur Caran d’Ache. Jeudi dernier, je suis allé avec ma mère aux Galeries Vaudoises. Le sac, c’est moi qui l’ai choisi : il est rouge avec des lanières blanches, aux couleurs de la Suisse.
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
« L'écrivain, poète et peintre Alphonse Layaz a atteint l'âge où les souvenirs se décantent. Et justement, il prend un plaisir communicatif à les laisser vagabonder et à les partager avec le lecteur. Le Tableau noir est un voyage au pays de l'enfance, un voyage dans le temps, dans les plis de la Broye fribourgeoise. » - Marlène Métrailler, Radio Télévision Suisse
A PROPOS DE L’AUTEUR
Alphonse Layaz est né à Fétigny, dans la Broye fribourgeoise en 1940. Il vit actuellement dans le Chablais. Très tôt, il mène de front plusieurs activités : journalisme, écriture, peinture.
Il est l’auteur de pièces radiophoniques, de romans, de recueils de nouvelles et de poésie.