Tu n’as qu’à dire oui, un simple oui. Mais le oui ne vient pas, tu n’y penses même pas. Parce que le moment est absurde, parce qu’il fait froid, parce que tu es fatiguée. Parce que tu es en rage aussi, très vite. Tu ne veux pas céder. Tu as vingt ans, tu es une étudiante consciencieuse, tu viens de passer la soirée à travailler. Alors tu engueules Simone, tu la sommes de t’ouvrir, tu la traites de folle…
Tu hurles, tu hurles et tu la pousses, tu tentes de la faire bouger. Mais tu as beau pousser, t’acharner, Simone oscille à peine, revient toujours en place. Ce petit bout de femme ne bouge pas, Simone est là où elle doit être, elle est convaincue, elle est fanatique, elle ne bougera pas.
Toi et Simone, Simone et toi. Intimement liées par le jaillissement de la psychose quand elle t’a expulsée de son ventre.