Dans son Salon de 1866 pour le journal l'ĂvĂ©nement, Ămile Zola est enthousiaste : "J'avoue que la toile qui m'a le plus arrĂȘtĂ© est la "Camille" de M. Monet. Je venais de parcourir ces salles si froides et si vides, las de ne rencontrer aucun talent nouveau, lorsque j'ai aperçu cette jeune femme traĂźnant sa longue robe et s'enfonçant dans le mur, comme s'il y avait eu un trou... La robe traĂźne mollement, elle vit, elle dit tout haut qui est cette femme".
Le tableau "Camille, La Femme à la robe verte", faisait une entrée remarquée dans la vie et la peinture de Claude Monet. Camille allait devenir sa muse, sa femme. Il ne cessera de croquer sa gracieuse silhouette : changeant de robe comme de personnages dans "Femmes au jardin", flottant dans les hautes herbes d'un champ de "Coquelicots", apparition ascendante dans "La Femme à l'ombrelle".
Camille allait se dévouer corps et ùme pour que Claude Monet devienne le chef de file des peintres avant-gardistes dont le crédo était la lumiÚre changeante, les sensations fugitives.