Écrit en 1904, mais publié de façon posthume en 1911, Le Faux Coupon est une des dernières œuvres de Léon Tolstoï.
Deux lycéens, pour payer une dette, commettent un faux. Passant de main en main, celui-ci va semer le malheur mais aussi la rédemption. En montrant l'enchaînement terrible des actes humains et de leurs conséquences, Tolstoï donne à son récit l'intemporalité des paraboles bibliques.
Traduction et préface de Pierre Skorov, 2009.
EXTRAIT
Fiodor Mikhaïlovitch Smokovnikov, président de la Cour des comptes, homme qui tirait une fierté particulière de son incorruptible honnêteté, libéral austère, non seulement libre penseur, mais haïssant toute manifestation dévotieuse qu’il considérait comme un reste de superstition, était rentré de son bureau de fort méchante humeur. Le gouverneur de la province lui avait envoyé une note stupide, et qui pouvait laisser supposer que Fiodor Mikhaïlovitch avait agi malhonnêtement. Fiodor Mikhaïlovitch en fut piqué au plus vif et écrivit aussitôt une réponse énergique et venimeuse.
À la maison, il paraissait à Fiodor Mikhaïlovitch que chacun cherchait à le contrarier.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Léon Tolstoï, nom francisé de Lev Nikolaïevitch Tolstoï, né le 28 août 1828 à Iasnaïa Poliana et mort le 7 novembre 1910 à Astapovo, en Russie, est un écrivain célèbre surtout pour ses romans et nouvelles qui dépeignent la vie du peuple russe à l'époque des tsars, mais aussi pour ses essais, dans lesquels il prenait position par rapport aux pouvoirs civils et ecclésiastiques et voulait mettre en lumière les grands enjeux de la civilisation.