« Cinq ans déjà ont disparu sans qu’aucun obstacle ne vienne perturber l’écoulement paisible de cette rivière de questions qui compose l’essentiel de ma vie insipide.
Plusieurs années que j’ai renoncé. À chercher un but à tout cela. À devenir ce que je suis censé être, pour peu que cette réalité existe dans un univers parallèle quelconque. Pompier involontaire ? Informaticien sans boutons ? Écrivain à la dérive...
Maintenant, je le sais pourtant. L’heure du réveil a sonné. »
Jean-Fabien possède la panoplie complète pour être heureux : un boulot épanouissant avec une chaise à roulettes, une clef de douze, un pull en laine sans trou et un anonymat confortable.
Il a même plusieurs femmes à ses pieds – ou pas loin – et un ami fidèle et proche (en tout cas plus proche du boulet que du canon, lui).
Et pourtant, ça le démange, il faut que ça bouge. Ou alors, il est allergique à la laine.
Mettre fin à son célibat serait une sorte de mouvement, se dit-il.
Se faire publier aussi, s’ajoute-t-il (car il est fort en addition).
C’est qu’il se pose beaucoup de questions mais obtient peu de réponse.
Un héros moderne, en somme (même si là, il ne s’agit plus d’addition).
L’amour et l’écriture sont les deux mamelles des nouvelles aventures de Jean-Fabien, loser sympathique en roue libre, qui revisite le thème du nègre littéraire à travers ce troisième ouvrage où l’on croisera des blondes, des rousses, pas beaucoup de lave-linges à hublot, mais quand même un détective privé et quelques vampires égarés.