Courtepointe, hamac, planche, rabot, guéridon, carte, atlas, barbacane et sarbacane; fréon, brique, pierre, métal, bois, jute, plastique, vinyle et simili synthétique : les appareils, les usages et les substances se confondent devant et dans la glace d’Éric Charlebois. Le poète atypique aime le vertige, les montres fracassées, les heures de pointe, les piments forts et la cannelle. Il a peur du sang, du silence, de l’heure où les lampadaires sont censés s’allumer et où les ampoules s’exaspèrent. Le miroir mural devant la berceuse électrique n’échappe pas à la douce folie qui imprègne sa poésie.
J’ai écrit mon testament, accoudé au zinc de l’estaminet,
des miroirs de
kaléidoscope dans les yeux,
le tableau périodique pour clavier
et toutes les couleurs du spectre
à la brunante
grisante.
Un recueil charnière, une berceuse grinçante pour endormir le mortel en soi et préserver le rapport à l’autre.