Voici les poèmes d’un vieil enfant encore affamé de lumière. Dans ce recueil, Michel Pleau pose un regard sensible et amusé sur la petite faune du quartier de son enfance. Il se met à l’écoute de l’âme des animaux. Ainsi on rencontre le chat qui a réponse à tout, la belle chenille du parc Durocher, les chevaux qui comptent les étoiles, les fourmis et leurs amours microscopiques, la girafe gardienne de ciel, la poulette grise de la chanson de nos mères, la vache du premier jour d’école… et bien d’autres bêtes et bestioles.
mon poisson rouge s’appelait Sisyphe
j’aimais cette petite flèche de feu et d’eau
aux allées et venues sans fin
comme moi
il se frappait
à la vitre du temps
Michel Pleau célèbre ses trente ans de publication. Accompagnés des toiles oniriques de Lyne Richard, les poèmes parviennent, ici, à cette simplicité qui est, pour tout poète, un accomplissement.