L'eau ne sera jamais une ressource comme les autres : elle est le sang de l'écosystème global que constitue la planète qui accueille toute l'Humanité.
Dans un ouvrage publié il y a une décennie déjà, une quarantaine de scientifiques concertés par le « Rés-eau-ville » du CNRS en France s’entendirent sur l’expression « eau mondialisée ». Ils renvoyaient à l’idée d’acteurs, cohabitant, en s’opposant dans une arène mouvante qui se joue des frontières de l’État-Nation.
Si une vision mondiale de l’eau a maintenant plus que dépassé le stade de la constatation, donnant même vie à une forme tacite de gouvernance mondiale, il faut encore élever le niveau du débat. Lorsqu’un haut-fonctionnaire de la FAO vous confie que dans son organisation « la gouvernance mondiale de l’eau est un sujet tabou », il y a peut-être péril en la demeure dans notre maison la Terre…
Pour relever le défi de nourrir et de donner adéquatement de l’eau à l’ensemble du vivant de manière pérenne, le statu quo n’est pas envisageable. Quand les humains doivent s’organiser pour vivre ensemble, la solution la plus durable passe par la construction de solutions ensemble. C’est là l’idéal de la démocratie et si l’eau c’est la vie, vivement aussi la démo-EAU-cratie! La bonne gouvernance de l’eau est ainsi ; sa bonne gouvernance mondiale aussi. Proposant cette voie - n’affirmant donc pas ses solutions d’emblée - l’auteur nous livre cependant son constat de 30 raisons qui imposent, dès aujourd’hui, à l’humanité le devoir d’agir pour mieux organiser une nécessaire gouvernance mondiale de l’eau.
Ce livre vise à nourrir le débat. Urgent! En ayant une vision globale des enjeux. Parce qu’en face d’une évidente planète ASSOIFFÉE, il faudra le plus vite possible convenir de quelle gouvernance mondiale de l’eau l’humanité doit se doter. Parce que nous, les humains, ne devons pas faire l’économie de cette solution et, sans doute, ne pas laisser aux plus puissants d’entre nous en imposer.