Le déversement le 21 mars 1978 des 220 000 tonnes d'hydrocarbures de l'Amoco-Cadiz sur les côtes bretonnes a été à l'origine d'une marée noire sans précédent. Jamais on n'avait vu une telle quantité de pétrole atteindre de manière aussi brutale des rivages peuplés et bénéficiant d'écosystèmes aussi riches et diversifiés.
Une telle catastrophe, dont le retentissement a été considérable, a donné lieu à un procès interminable avec la Société Amoco afin d'obtenir réparation des dommages. Les auteurs de cet ouvrage ont été associés, dès le début, aux recherches économiques menées aux Etats-Unis et en France afin d'évaluer l'impact de cette marée noire. Ils sont également impliqués dans les expertises liées au procès.
A la lumière de cette expérience il nous a paru important de présenter les divers aspects touchant au coût des marées noires tant du point de vue théorique, que d'un point de vue empirique. Cet ouvrage contient donc les éléments de théorie micro-économique utiles au propos, une discussion des données statistiques et le calcul des pertes. Tous ces éléments sont proposés par catégorie de dommages et intègrent bien sûr les critiques des experts de la compagnie Amoco. Mais ce livre se veut plus ambitieux en intégrant le contexte juridique.
Cet ouvrage s'adresse à différentes catégories de public dans la mesure où sa lecture peut être faite à plusieurs niveaux : étudiants intéressés par la mise en œuvre de la théorie économique sur un cas en vraie grandeur, ingénieurs chargés d'études d'impacts ou de la préparation de dossiers impliquant les problèmes de pollution, et spécialistes d'autres disciplines, en particulier les juristes qui souhaitent savoir ce que peut leur apporter l'économie.