La constitution de la science sociale sur des bases positives semble la principale tâche de notre siècle. Jadis objet de pure curiosité et comme de luxe réservé à quelques penseurs, l’étude de la société et de ses lois finira par devenir pour tous, dans nos nations démocratiques, une étude de première nécessité. C’est que, par le développement même de la civilisation, chaque homme vit davantage non-seulement de sa vie propre, mais encore de la vie commune ; le progrès a deux effets simultanés, qu’on a crus d’abord contraires et qui sont réellement inséparables : accroissement de la vie individuelle et accroissement de la vie sociale. Longtemps l’individu s’est persuadé que ce qu’il donnait à la société, il le perdait pour soi ; longtemps aussi la société a cru que ce qu’elle accordait à l’individu elle se l’enlevait à elle-même, comme un corps qui craindrait de laisser ses membres se développer et les emprisonnerait pour accroître sa propre force. De là cette vieille antithèse entre la société et l’individu qui caractérise l’esprit antique, et dont l’esprit moderne s’affranchit en montrant une harmonie dans ce qu’on prenait pour une opposition. Si grande est la solidarité entre l’individu et la société que, dans la pratique, l’un ne peut vraiment exister sans l’autre.
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