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Le gai cimetière : Saga identitaire

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Le sida fait rage parmi les membres de la troupe.

Le Gai Cimetière prend la suite de La Chanson du Bac. L’histoire se situe alors que le Carrousel est définitivement fermé, la troupe dissoute, et que la mystérieuse épidémie porte déjà un nom : le sida. Le trouble avait déjà laissé la place à l’inquiétude, l’hécatombe provoque la terreur. C’est au travers du calvaire de son amie Lola que Bambi parcourt cette période. Les membres restants de l’ancienne troupe renforcent leurs liens d’amitié et tentent de faire front. Rien n’empêche les amis de disparaître dans des souffrances et des conditions lamentables. Pourtant, parmi tant de malheurs, la troupe ne cesse de baigner dans cet humour habituel indispensable à la vie, et jusqu’à la mort...

Marie-Pierre Pruvot signe sans doute le plus sombre de ses récits. Toujours avec pudeur et sensibilité, elle rend un hommage à ses amis-artistes disparus : Lola, Folamour, Délire, Belciel et Bernard, Kiki Moustic, Charmeuse, Flafla, et même Gina... et bien d’autres. Portant encore aujourd’hui les stigmates de cette traversée douloureuse, Marie-Pierre Pruvot adresse un dernier adieu à ses amis disparus, à leur spectacle, à la troupe, et enfin à cette vie qu’avec Coccinelle, Capucine et d’autres elles avaient inventée...

Découvrez la suite de La Chanson du Bac, retrouvez les survivants et plongez dans l'horreur de leurs souffrances.

EXTRAIT

C’était comme la mort. Angoissant. Irrémédiable. M’arrachant au cauchemar, les yeux toujours fermés, je repoussais l’image encore si vive qui m’avait assaillie dans le sommeil. « Bonjour, Monsieur ! » me disaient des élèves accourus vers moi de tous les coins de la cour du collège. Ils n’étaient pas moqueurs. Leurs regards étaient accusateurs, dénonciateurs. Dans l’impossibilité de fuir, d’agir pour me défendre, je m’étais réveillée, terrorisée.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Pierre Pruvot est née le 11 novembre 1935 en Algérie. Elle s’installe à Paris à l’âge de 18 ans et devient une figure emblématique des nuits parisiennes sous le nom de scène de « Bambi ». Encouragée par son amie Coccinelle ainsi que par la troupe des cabarets « Chez Madame Arthur » et « Le Carrousel », Marie-Pierre parcourt le monde et se produit dans divers spectacles. Dans les années 60, Marie-Pierre reprend ses études, passe le bac en 1969 et devient professeur de Lettres Modernes en 1974 et obtient les Palmes Académiques. Aujourd’hui à la retraite, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages : J’inventais ma vie, France, ce serait aussi un beau nom.