(0)

Cousine Phillis

E-book


Extrait : Nous parcourûmes ensemble la cour de ferme. Phillis était vraiment fort agréable à voir lorsque, s'agenouillant et leur offrant son tablier chargé de grains, elle invitait à venir jusque sur elle les petits poussins timides, encore habillés de duvet, que la mÚre poule surveillait avec une certaine anxiété. Elle appela les pigeons, qui battirent des ailes sur le bord des toits, au son de cette voix connue. Nous passùmes en revue les grands chevaux de trait, dont les croupes lisses et les criniÚres bien peignées faisaient plaisir à voir. Nous n'avions ni l'un ni l'autre une grande sympathie pour le verrat et sa postérité ; en revanche, les petits veaux au mufle humide mangÚrent dans nos mains, et Daisy, la vache malade, reçut d'un air digne les caresses que nous lui prodiguions. Nous allùmes ensuite au pùturage admirer le reste du troupeau, et nous ne revßnmes que pour dßner, affamés, crottés à plaisir, ayant tout à fait oublié l'existence des langues mortes, -- par conséquent les meilleurs amis du monde.