Si lâillustration a droit dâintervenir quelque part, câest assurĂ©ment dans les rĂ©cits, aujourdâhui bien rares, oĂč le voyageur lutte contre la difficultĂ© de peindre et dâanimer aux yeux du lecteur des moeurs nouvelles et des paysages inconnus. La Chine ouverte appartient Ă cette classe dâouvrages oĂč lâillustration est de mise, oĂč le crayon peut utilement seconder la plume. Le titre indique assez le but que se sont proposĂ© lâĂ©crivain et le dessinateur. Il sâagissait de retracer fidĂšlement les impressions dâun EuropĂ©en qui se trouve initiĂ© aux mystĂšres de la Chine. M. Old Nick avait Ă se transporter par lâimagination dans les lieux que M. Borget retrace de mĂ©moire : tous deux ont bien rempli leur tĂąche. Les dessins de M. Borget se distinguent par une fidĂ©litĂ© scrupuleuse, et les rĂ©cits de M. Old Nick rĂ©sument avec charme les plus rĂ©centes notions quâon possĂšde sur le CĂ©leste Empire. On ne peut que faire bon accueil Ă des publications qui, sous prĂ©texte dâamuser les yeux, atteignent un but moins frivole en donnant une forme attrayante Ă lâĂ©tude et Ă la description des pays lointains... » (Revue des Deux Mondes, 1844).
Paul-Emile Daurand-Forgues, connu sous le pseudonyme de Old Nick, est un journaliste, critique littĂ©raire et Ă©crivain nĂ© Ă Paris (1813-1883). On lui doit diverses traductions en français dâauteurs anglais ainsi quâune Histoire de Nelson et deux rĂ©cits de voyage : La RĂ©volte des Cipayes (1861) et La Chine ouverte (1845).