Ce carnet de route n’est pas un confident, sorte de frère d’armes auquel je livrerais doutes et états d’âme ; ce n’est ni le compte-rendu des paysages traversés, ni celui de mon quotidien – d’autres le font déjà et ma quête est ailleurs.
Une route est un chemin dont on ne sait pas toujours, au moment où on l’emprunte, où elle nous mènera. Repousser les murs, les codes de la fiction (du roman, de la nouvelle...) et explorer d’autres pistes, c’est la seule raison d’être, la seule règle que je me fixe pour ce premier carnet.
Quant à l’ « Année zéro », il s’agit du moment qui précède la pose de la première pierre.
On ignore à cet instant si l’édifice à venir atteindra les sommets d’une cathédrale.
Ou s’il se réduira à une simple cabane de jardin.