La quête se dessine en fil conducteur de ce recueil.
Quête de soi, de son identité ; quête de l’autre ou du Grand Amour - à chacun son Graal.
Que toute quête relève de l’ambition se conçoit aisément. Certaines requièrent une vie entière. La conquête du pouvoir, par exemple. Combien d’hommes d’État accèdent à la plus haute marche du trône à l’âge où la majorité silencieuse goûte déjà aux joies paisibles de la retraite, le canapé-télé et la pêche à la ligne pour tout programme ?
Nos quêtes individuelles sont autant de remparts face aux assauts répétés de nos questions existentielles, ces interrogations auxquelles nous nous heurtons depuis toujours. Millénaires, plantées comme autant de banderilles dans nos cœurs tendres, nous n’avons rien d’autre à leur opposer.
Si toute quête est une ambition, elle est aussi une illusion. Chacun aspire par son action à s’inscrire dans l’Histoire et revendiquer sa part d’éternité. Mais quelle éternité espérer dans un univers où le temps finit par effacer jusqu’aux noms gravés dans le marbre des pierres tombales ?
Quand à savoir s’il serait utile de chercher à en dénouer les fils, nos quêtes sont à l’image de nos croyances. Elles s’imposent à nous par un cheminement qui nous échappe, mélange de détermination et de poudre de perlimpinpin.
Ainsi va celle de l’écrivain : écrire des histoires qui resteront gravées dans la mémoire de ses lecteurs.
Eric Scilien nous propose dans ce nouveau titre une trentaine de textes passionnants.