Il y a des hommes qui remettent leur vie en jeu en permanence. Marceau Miller est de ceux-là. Hanté par le souvenir de sa sœur, disparue vingt ans plus tôt, il est devenu un écrivain reconnu, marié, père de deux enfants : une vie rêvée, en somme. Mais que ce soit en pilotant son vieux Savage Bobber ou en escaladant à mains nues les parois retorses qui entourent le lac Léman, l’écrivain défie le danger.
Jusqu’à cette chute, qui ouvre le roman et dont il ne réchappera pas. Au sommet de la dent du Vélan que Marceau a pourtant maintes fois escaladée, une silhouette contemple son corps inerte, tout en bas.
Les jours passent et la femme de Marceau, Sarah, ne comprend pas. Mais l’écrivain a semé des indices. Un manuscrit a été laissé à l’attention de sa femme et de ses deux meilleurs amis dans un coffre bancaire, en Suisse. Un jeu de piste qui joue de leur douleur ? Non, dit Marceau : « Je n’ai juste pas su faire autrement. Écrivain, ça a été ma porte de sortie et ma condamnation. »
Ces drames sur lesquels Marceau Miller a construit sa réussite, Sarah en connaîtra peut-être le dernier mot à l’issue de sa quête.