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Un bœuf en or : Notre Dame des Gardes Chemillé - 1896-1897

e-kirja


Attesté dès le XIe siècle, le sanctuaire des Gardes, près de Chemillé (Maine et Loire) avait disparu. Au XVe siècle, il retrouve sa magnificence grâce à un bœuf découvrant une statue de la Vierge. C’est par un bœuf que la chapelle des Gardes sera de nouveau sauvée de la ruine en 1896.

Les Trappistines du monastère des Gardes, comme d’autres congrégations, refusent le paiement de nouvelles taxes injustes. Le 17 août 1896 le fisc saisit leur bœuf. La population se soulève en faveur des religieuses.

L’animal, mis aux enchères par l’État n’est pas vendu. Il sera hébergé deux mois et demi dans les écuries de l’Hôtel Banchereau à Chemillé à raison de trois francs par jour.

Après bien des péripéties, le bœuf est acheté le 29 octobre par deux bouchers d’Angers qui feront bientôt faillite…

La France entière et plus de 13000 souscripteurs contribuent à l’achat d’un nouveau bœuf conduit en grande cérémonie de Chemillé au monastère des gardes le 8 décembre 1896.

L’argent recueilli permettra la restauration de la chapelle et du couvent des Gardes quand certains désirent que le

bœuf soit érigé en statue sur la place de Chemillé.

À PROPOS DE L’AUTRICE

Marie-Claude Guillerand-Champenier parente de Dom Augustin Guillerand, est docteur en histoire et membre titulaire de l’Académie d’Angers. Professeur d’histoire, elle est l’auteur d’une thèse sur La vie féminine consacrée en Anjou de 1660 à 1812. Durant son enseignement à l’ICES (Institut Catholique d’Études Supérieures), elle dispensera des cours et des conférences chez les « Grands Carmes » de Nantes. Ses ouvrages portent sur la vie religieuse en Anjou : Les servantes des pauvres de la Providence de Saumur 1736-1816 ; Une grande dame de l’Anjou, Anne de la Girouardière 1740-1827. Et en collaboration : Des Mauges à l’Afrique, et des communications publiées dans les Mémoires de l’Académie d'Angers