Nous sommes en 1664, à Deft aux Pays-Bas. Griet a 16 ans. Sa famille n'a jamais été riche, mais depuis peu, elle est tombée dans la pauvreté. Le père, qui fabriquait des carreaux de faïence, est devenu aveugle après l'explosion d'un four et il n'a plus de travail. Alors, c'est décidé, Griet sera servante, placée chez un peintre dont on parle beaucoup à Delft ; Johannes Vermeer. Elle va y découvrir un milieu hostile, harcelée par une épouse acariâtre, une enfant fourbe et méchante, une servante hargneuse. Mais un univers qu'elle ignorait et qui va l'éblouir s'ouvre à elle : la peinture de Vermeer. Une relation toute en demi-teintes va s'établir entre l'homme et la jeune fille, troublante et douloureuse à la fois.
Fraîche, émouvante, juvénile, Isabelle Carré investit totalement le personnage de la jeune Griet. Elle nous fait partager son émerveillement devant la naissance d'un tableau, sa douleur face à l'injustice d'une épouse jalouse, la douceur des premiers émois amoureux.