Dans la Venise du XVIIe siècle, il existe un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux, accueillant deux ligues. Dans la ligue basse, des fortunes se font et se défont en jouant aux échecs, au backgammon ou à n'importe quel autre jeu. Ceux que favorisent la chance ou le talent sont parfois invités à concourir dans la ligue haute... Là, le jeu de cache-cache se déroule à l'échelle d'un pays, les pièces des échecs sont de véritables individus, les cartes impliquent de manipuler de véritables personnes ; c'est une ligue où les enjeux sont des souvenirs ou des années de vie... ou bien plus encore.
Tout le monde n'est pas digne de concourir dans la ligue haute. C'est le cas du mari de Thene, homme aigri qui a dépensé la dot de son épouse dans l'alcool et les dettes de jeu. Thene, quant à elle, fait preuve de bien plus de présence d'esprit, raison pour laquelle on l'invite à rejoindre cette ligue haute. Mais elle doit toujours se rappeler que plus les enjeux sont élevés, plus les règles sont dangereuses...
Volume inaugural de la trilogie de la « Maison des Jeux », trois récits indépendants mais subtilement liés entre eux, "Le Serpent" est un thriller fantastique porté par une écriture aussi somptueuse que vénéneuse, placé sous le haut-patronage de L'Échiquier du mal de Dan Simmons.
Un livre audio réalisé avec le soutien de la SPPF.
Solène
5/27/2025
Dans l'imaginaire populaire, on dit souvent des puissants qu'ils contrôlent le monde, qu'ils le traitent comme un plateau de jeu, qu'ils manipulent les foules... On dit que la politique est un jeu d'échecs, cette novella le démontre parfaitement. Une mystérieuse Maison des Jeux qui propose à ses meilleurs joueurs de faire du monde leur plateau de jeu, une femme malheureuse dans son mariage voulant être libre de diriger son destin, une élection dans la Venise du XVIIème siècle, quatre candidats qui ne sont que des "rois" dans un étrange mélange d'échecs et de tarot,... Voici quelques éléments de ce récit qui m'a captivée dès les premiers mots. Le style de Claire North est envoûtant et nous plonge dans une ambiance étrange : nous sommes plongés dans une multitude d'intrigues mais nous restons à distance des personnages, même de Thene, l'héroïne de ce premier tome. En fait, nous ne sommes que des observateurs d'un jeu d'intrigues politiques et de manigances en tout genre où tout le monde n'a qu'un objectif : il ne s'agit pas seulement de ne pas perdre mais de gagner et, pour la victoire, tous les coups sont permis et aucun prix n'est trop élevé quand il s'agit d'être le vainqueur. La voix de la lectrice, Hélène Poussin, est particulièrement adaptée à cette histoire : douce et caressante, presque séduisante même dans sa désapprobation, toujours pleine de secrets. Elle met en valeur le style déjà ensorcelant de l'autrice et n'a rendu cette écoute que plus agréable. J'ai déjà hâte de me plonger dans Le deuxième volume de cette série. Je sens que la Maison des Jeux n'a pas fini de me surprendre.
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