Des photos suggestives tombées dans les mains d’un mari alcoolique et déprimé, la mécanique homicide se met en marche...
[...] Le bras en l’air, je regardai par transparence les négatifs. Je parvins à distinguer suffisamment pour être certain que, non, le photographe ne s’était pas planté une deuxième fois ! C’était bien elle, ma femme, ma gonzesse, ma ménopausée, avec sa chute de reins infernale se perdant sous la culotte brésilienne, qui s’exhibait sur la pellicule de douze. Je n’étais sur aucune des prises. Le grand brun avait dû se marrer. Il avait tiré la série, s’était agité avec, et m’avait refilé les plus sages. Le caddie, HS. Ma femme, une pute. J’étais passé à ses yeux pour un con !
Je réalisai. Son histoire de ménopause, une excuse comme une autre. Madame avait décrété l’embargo sur le zizi conjugal et s’offrait un voyou qui la photographiait à poil.
Roland Sadaune invente la romance en noir et en rousse : Eros et Thanatos au rendez-vous pour servir un cocktail mariant dérision acide et pulsion mortifère.