Lâhistoire a besoin de dates et de figures autour de desquelles sâarticuler et sâorganiser. De plus en plus des secondes semble-t-il, la faute Ă une Ăšre oĂč lâimage est reine. Or, parce que celle-ci demeure fixe et inamovible, parce quâelle sâĂ©lĂšve souvent Ă lâicĂŽne (quâelle soit chargĂ©e de positivitĂ© ou de nĂ©gativitĂ©), elle ne permet quâune lecture caricaturale et partielle des faits, des rĂ©volutions, des hĂ©ritages, des bouleversements sociopolitiques, des idĂ©ologies. Des analyses biaisĂ©es et Ă ĆillĂšres contre lesquelles sâĂ©rige lâessai de Jean-Luc Bigot, dont les efforts iconoclastes percent les glacis de la mĂ©moire pour laisser poindre une approche plus raisonnĂ©e, dĂ©pourvue de sensibilitĂ©, du passĂ©.