26 août 1951, quelque part au Texas. Chaim Chlebeck est laissé pour mort dans la poussière rouge du désert, et retrouvé par un drôle de couple : Dallas, une Indienne borgne et sauvage, mais sacrément attirante, et un certain Dirk, scientifique allemand venu se perdre dans l’immensité nord-américaine pour fuir les ambitions nucléaires de son gouvernement.
United Colors of Crime peut être lu tout autant comme un roman d’aventure que comme une extravagante histoire d’amour, dans un décor de
western peuplé d’Indiens plutôt violents, de shérifs plutôt coulants, et d’une bande de mafieux prêts à traverser le pays pour retrouver leur poulain fugueur, Chaim.
Car tuer froidement un parrain de la mafia – même si l’on en fait soi-même partie – ne passe pas inaperçu, dans les bas-fonds de Little Italy.
C’est ainsi que Chaim, ancien soldat à Monte Cassino, ancien tueur à gages et protégé du caïd Lucky Luciano, s’est mis à avaler les kilomètres, jusqu’à se retrouver au beau milieu de nulle part, entre Alpine et Fort Stockton, à se reconstruire une vie à peu près normale, si ce n’était ces fantômes de New York lui courant après.
De l’Europe aux States, de New York au grand sud américain, Richard Morgiève revient avec une galerie de personnages excentriques et une description acide de la société américaine marquée par le maccarthysme et la ségrégation, le pouvoir de l’argent et la violence.