La pauvretĂ©, ce n'est pas qu'un porte-monnaie vide. C'est un Ă©tat qui se vit douloureusement, jour aprĂšs jour, dans la tĂȘte et dans sa chair. La pauvretĂ©, ce nâest pas aimer lâoisivetĂ©. Câest passer des journĂ©es entiĂšres dans les administrations, Ă remplir sans cesse les mĂȘmes dossiers, pour quĂ©mander de quoi survivre Ă des fonctionnaires payĂ©s pour Ă peine vous Ă©couter. La pauvretĂ©, câest avoir des rĂȘves, comme les autres, mais jamais aucun moyen pour le faireâŠ
Myriam Rembaut a connu l'extrĂȘme pauvretĂ©. Elle n'Ă©tait ni traĂźne-savate, ni feignante, ni profiteuse⊠Elle Ă©tait journaliste, confortablement installĂ©e dans la vie, et qui s'Ă©levait, lorsqu'il le fallait, contre l'insupportable et pĂ©renne pauvretĂ© dans notre monde⊠mais sans se douter une seconde de l'extraordinaire violence qui l'accompagne ! La seule maniĂšre de faire comprendre les choses est parfois de se mettre Ă nu⊠Ce quâelle fait dans le rĂ©cit de sa chute, avec l'immense espoir d'Ă©veiller un autre regard sur les pauvres, les dĂ©munis que notre sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui mĂ©prise.
Ă PROPOS DE L'AUTEURE
Petite, Myriam Rembaut rĂȘvait de vivre de grandes aventures et dâĂ©crire dans un journal, comme son hĂ©ros, Tintin. Pas assez sportive pour ĂȘtre globetrotteuse, elle est, en revanche, devenue journaliste. Un mĂ©tier quâelle adore et quâelle exerce depuis plus de trente ans. Elle sâest spĂ©cialisĂ©e dans la presse jeunesse et elle a notamment travaillĂ© pour le journal Mon Quotidien.