Plus redoutable que Nelson, William Sidney Smith, dont la statue accueille le visiteur au musée maritime de Greenwich, paraît de nos jours connu des seuls spécialistes. Si Bourrienne le considérait comme le plus grand ennemi, Napoléon, quant à lui, avouera au cours de ses derniers jours à Las Cases : « Il n’est point un méchant homme, j’en prends aujourd’hui une meilleure opinion ». Cet amiral et lieutenant général des Royal Marines fut détesté autant par Horatio Nelson que par l’amirauté, mais adulé par le peuple britannique. En avance sur son temps en matière d’armement et de stratégie, ses idées inspireront les responsables britanniques au cours des deux premières guerres mondiales pour la mise en œuvre des opérations spéciales.
Qui est cet homme autant admiré par ses équipages que par ses ennemis ? Qui est cet homme consacrant une bonne partie de sa fortune à l’abolition de l’esclavage ? Qui est cet homme, initiateur des commandos marine, organisateur d’opérations de services secrets ?
Qui est cet homme militant pour la création de navires-hôpitaux, d’ambulances, de canots de sauvetage, protecteur des collections de l’expédition scientifique d’Égypte contre l’avis des autorités britanniques ?