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Madeleine Delbrêl, poète, assistante sociale et mystique : Biographie

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Le portrait d'une femme fascinante, source inépuisable d'inspiration.

Ce livre est le fruit de la recherche opiniâtre de deux hommes passionnés. Mettant en contact avec les écrits et avec de nombreux témoignages, il renouvelle en profondeur la connaissance que l’on avait de Madeleine Delbrêl. Son itinéraire, de l’athéisme à l’éblouissement de la foi et à l’engagement, se dessine avec netteté au fil d’un récit qui parcourt ses soixante années de vie, dont plus de la moitié à Ivry-sur-Seine, près de Paris, là où, dit-elle, se trouvait une population « incroyante et pauvre ».

Tour à tour poète, assistante sociale et mystique, femme de prière et d’action, Madeleine Delbrêl (1904-1964) offre à notre société sécularisée et à l’Église un beau visage, riche d’inspiration pour une vie chrétienne en dialogue avec l’athéisme et la misère sous toutes ses formes. Son procès en béatification est engagé et sa réputation de sainteté ne cesse de croître.

Cet ouvrage richement documenté est l'occasion de découvrir le parcours de vie incroyable de Madeleine Delbrêl.

EXTRAIT

« J’ai vécu aussi, et cela fut une chance, hors des cloisonnements sociaux : ma famille était faite de tout ; par voie de conséquence moi aussi. »

Ces phrases que Madeleine prononça dans sa dernière conférence à des étudiants parisiens, à quelques semaines de sa mort, demandent à être nuancées. Elle veut dire probablement que sa famille n’a jamais vécu une différenciation sociale très marquée et qu’elle était ouverte à des relations diverses. Mais elle n’était pas vraiment « faite de tout ». Sa mère, Lucile Junière, était issue d’une lignée de petite bourgeoisie de province. Ses grands-parents maternels tenaient à Mussidan, en Dordogne, une fabrique de cierges, de cires et de bougies qui fournissait entre autres le sanctuaire de Lourdes et qui prospérait, à cette époque où l’électricité était loin d’avoir pénétré dans tous les foyers. La fabrique employait une vingtaine d’ouvriers. Le développement du chemin de fer facilitait les ventes. Les Junière étaient solidement établis et bien considérés dans cette bourgade de Mussidan qui comptait alors 2 300 habitants.

À PROPOS DES AUTEURS

Le Père Bernard Pitaud est prêtre de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Il conduit des recherches dans les domaines du discernement, de l’accompagnement spirituel ainsi qu’au cœur des écrits de Madeleine Delbrêl.

Le Père Gilles François est le postulateur de la cause de béatification de Madeleine Delbrêl. Historien de formation et ancien président de l’Association des Amis de Madeleine Delbrêl, il est aussi prêtre dans le diocèse de Créteil.