Un polar dans le style jouisseur et goguenard du détective Simon Rose
Ma capacité à accumuler les ennuis est égale à la célérité avec laquelle je passe du septième ciel au trente-sixième dessous. Il y a une heure encore, j'étais dans les bras de la plus belle fille du monde - enfin disons la plus jolie des serveuses du café de la République à Bordeaux
Une nouvelle noire et piquante !
EXTRAIT
La police m’attendait à la réception. J’aurais pu m’en douter. Ma capacité à accumuler les ennuis est égale à la célérité avec laquelle je passe du septième ciel au
trente-sixième dessous. Il y a une heure encore j’étais dans les bras de la plus belle fille du monde – enfin disons, la plus jolie des serveuses du café de la République à Bordeaux. Je la voyais toute chavirée. Mathilde fixait sur moi dans la pénombre ses grands yeux clairs et me disait :
- Gaël, rien n’est plus merveilleux que de te sentir en moi, si dur et fréquent, ta langue dans ma bouche, et ton doigt...
N’insistons pas, c’était une bonne façon de résumer l’action, il est vrai que je m’étais démené, faut voir, je méritais le compliment. Mais là, dans l’escalier, j’hésitais à descendre les dernières marches.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Max Genève, né en 1945 à Mulhouse sous le nom de Jean-Marie Geng, vit entre Paris et Biarritz. Docteur en sociologie, il publie cinq essais “polémiques” salués par Roland Barthes, Pierre Bourdieu et Jacques Derrida dont il devient un ami proche. De 1973 à 1982, il enseigne la sociologie à Strasbourg. En 1982, il démissionne, choisit la littérature et le nom de Max Genève.
Il est l'auteur de nombreux romans, recueils de nouvelles, essais et pamphlets. Il a également travaillé pour la radio (France Culture et France Musique) et la télévision (il a écrit, pour Antenne 2, deux épisodes de la série Le Lyonnais de René Belletto).
En 1993, Jérôme Garcin écrivait de lui, dans L’Événement du Jeudi : « Max Genève persiste à culbuter les tabous (...). On regretterait que Genève ne fut pas davantage connu si lui-même, qui signa jadis L’Illustre inconnu sous le pseudonyme de Jean-Marie Geng (sic), ne s’appliquait à être aussi talentueux qu’invisible, aussi mordant qu’insaisissable. »