Vincent Carpentier, architecte et maçon, avait construit pour le colonel Bozzo-Corona, ancien chef des Habits Noirs, une cache secrète. Ce qu'il y a à l'intérieur est pour Vincent un mystère dont il ne s'est jamais soucié. Près de six ans se sont écoulés depuis la construction. Nous sommes en 1841, et maintenant que le colonel a la barbe bien blanche, naît dans l'esprit de Vincent un nouvelle obsession. Et si la cache contenait un fabuleux trésor? Malheureusement pour lui, il n'est pas le seul à vouloir le récupérer... Le jeune peintre Reynier découvre qu'il est l'héritier du colonel Bozzo, et il est prêt à assassiner pour parvenir à ses fins...
Paru en feuilleton en 1870, «Les Compagnons du Trésor» est le septième tome des «Habits Noirs».
Paul Féval (1816-1887) est un écrivain français né à Rennes, dans une famille chrétienne. Au collège, alors que la période des troubles révolutionnaires s'installe en 1816, Paul se montre monarchiste. Il est renvoyé, et passe la fin de son collège chez son oncle en campagne, où l'on parle de batailles sanglantes et de conspiration – séjour qui l'influencera profondément dans ses écrits. Il s'oriente vers le droit puis la banque, mais ce n'est pas pour lui. Il préfère amplement le monde de la littérature. Là, on le dirige vers un milieu catholique et royaliste. Il publie son premier texte en 1841 dans «La Revue de Paris», et est peu à peu remarqué pour ses talents. En 1843 sort «Les Mystères de Londres», en roman-feuilleton, et connaît un succès immédiat. Il s'empresse alors de rédiger trois autres parties qu’il continue jusqu'en 1844. Écrivain très engagé politiquement, il décide tout de même de rester parfois neutre. Ainsi, il s'illustre dans tous les genres à succès de l'époque : roman de cape et d’épée («Le Bossu»), 1857 mystère urbain, récits bretons («La première aventure de Corentin Quimper», 1876) ou le récit fantastique («La Vampire », 1865).