Je suis seul. Terriblement seul. Trop seul. C'est cette solitude, son absence, qui me pèse. Il m'arrive de chantonner. Mais la voix qui parvient à mes oreilles me semble étrange, lugubre, semblable aux hululements des bourrasques de vent qui parfois pénètrent dans mon appartement quand j'oublie de fermer la porte fenêtre. Autre bizarrerie, je ne parviens plus à m'évader par le rêve ou la lecture. Moi, naguère doué de cette capacité d'imagination étonnante qui faisait l'admiration de mes parents.