Assis sur un banc, au milieu d’un jardin, on se laisse bercer par les voix des enfants. Ce qui nous interpelle le plus dans cet endroit magnifique, ce sont les visages des personnes, des femmes en particulier , regards vifs, regards hagards qui fixent l’infini, regards étrangement beaux qui se perdent au-delà du réel. Parfois certaines se parlent. D’autres, attentives, écoutent les bavardages en suivant d’un œil discret le passage d’individus pressés. Celles-ci sont là pour se distraire, pour capter le temps où elles aussi avaient l’âge de surveiller leurs bambins. Mais, désormais, vieillesse les avait rattrapées. Alors, il ne restait plus qu’à se souvenir, et chacune à leur tour elles allaient ranimer le passé.