La vie est douce dans la ville de Makoku, dans le nord-ouest du Gabon, au milieu des années 1960. Un match de foot mémorable, le jour de la première communion d’une trentaine de jeunes, oppose les enfants des gendarmes à ceux des fonctionnaires. Quatrième d’une fratrie de sept enfants, le narrateur s’amuse en racontant les querelles qui ne peuvent éviter d’éclater dans une famille nombreuse mais souligne aussi la complicité qui le lie à ses frères et sœur aînée. C’est d’ailleurs grâce à son frère dont il ne veut pas se séparer qu’il débutera son apprentissage à l’école avec deux ans d’avance ! Et il se souvient avec émotion du marché hebdomadaire, le samedi, si typique avec son joyeux bazar, son lot d’effluves, et ses riches couleurs bigarrées. Puis, son père est affecté à Mouila, dans le sud du pays. Dans cette ville traversée par la rivière N’gounié, le jeune homme parvient enfin à calmer son tempérament fougueux en rejoignant le mouvement des jeunes chrétiens.