Lorsque les vagues de la vie vous entraînent vers des rivages lointains, certains soirs, la nostalgie du port natal vous envahit et vous submerge de souvenirs arc-en-ciel. La froidure occidentale réveille les embruns torrides des terres d’Afrique, la solitude mortifère des relations policées d’ici éclaboussée par la spontanéité toute naturelle des gens de là-bas, le silence monacal secoué par la voix du muezzin et les pleurs d’enfants. Recueil de poésies, recueil de souvenirs, souvenirs d’Afrique dont on veut à tout prix conserver les reliefs. Cependant l’expatrié ou le touriste occasionnel qui arrivent sur ces terres ne peut soustraire ses sens à ce nouveau monde enroulé dans un drap épais de paradoxes.