C’est souvent à la mort de nos parents que notre enfance nous revient à la mémoire avec plus de force, chargée de nostalgie et souvent enjolivée, parfois magnifiée, comme transformée et transcendée. Surgissent alors les moments qui fleurent bon le chocolat râpé sur une tartine de beurre, en écoutant les derniers tubes des yéyés. Doux instants mais aussi ténébreuses angoisses lorsque l’enfance se perd dans la rudesse de l’adolescence. Les tourments du corps qui n’est plus vraiment le nôtre. La pension et le cœur sec des autres. Le désir de disparaître. Pour toujours. À jamais ?...