La poésie de Magdolna Mérai ressemble à l’eau vive du pont Mirabeau qui toujours s’enfuit emportant avec le temps des visages et des amours perdus…Une eau limpide charmant les voix éteintes, les bonheurs évanouis.
Ainsi file la vie dont il ne reste, si l’on en croit G. de Nerval que « le soleil noir de la mélancolie » . C’est pourquoi les vers de Magdolna Mérai aiment à s’élancer souvent vers un firmament éclaboussé de nacre lunaire.
Il arrive que Pierrot achève la féérie où que l’âme regrettée glisse au doigt de Vénus un anneau de Saturne.
La voix de Magdolna Mérai, empreinte de nostalgie, chante aussi la lumière et la beauté de la nature dont les secrètes vibrations enchantent le cœur du poète.
Ce florilège de poèmes sensibles et profonds déploie une kirielle de thèmes qui sont autant de miroirs de la vie intérieure.
L’ouvrage est par ailleurs magnifiquement illustré parles œuvres de Rose-Mary, artiste peintre naïf.
Jean-Pierre Béchu, ancien Secrétaire Général de la Société des Poètes Français