« Vous avez voulu vous effacer, les filles ; moi, j'ai besoin de vous restituer. Par les mots d'abord. Limités, donc insuffisants. Les drames exacerbent l'émotion et la sensibilité. Mon cœur est au bord des larmes, souvent. Une note de musique, une odeur, une silhouette furtive, et l'épais livre des souvenirs me rappelle à l'ordre du chapitre, de la page, où la moindre sensation vécue avec vous est définitivement consignée. En même temps, je crains de trahir l'exactitude des faits par un mot en deçà, par des souvenirs mouillés, des pensées embrumées. Plus la situation est paroxystique, plus le mot doit être autopsié. Sinon, tu. »