Dans la filiation des grands textes fantastiques qui puisent dans la réalité et le quotidien, les dix-huit nouvelles de « L’Arche de Néo » s’ancrent dans un contexte resserré, précis, extrêmement défini. Des banlieues françaises à New York, de l’Asie démesurée à la Nouvelle Orléans bientôt submergée, PDG restitue des univers détaillés pour mieux les voir se fissurer, se déformer et laisser apparaître grimaçante et sarcastique la face du Diable. Car ainsi que le rappelle l’auteur dans l’un de ses textes, le terme « monde » peut être perçu comme l’anagramme de « démon ». Toute création commence par un déluge et s’achève en rédemption. Entre ces deux extrêmes, il s’agit d’errances ponctuées de rencontres jamais anodines, de quêtes hantées de questions auxquelles chaque existence est une tentative de réponse.