Quoi de plus personnel, de plus intime, de plus tabou qu’un cimetière, tout ce terreau fertile du vécu, fait de rencontres, de deuils, de déchirements ? Il n’y a pas deux cimetières identiques, pour la simple et bonne raison que tous les morts ne se ressemblent pas.
À quoi sont occupées nos vies ? À subir des deuils ! Comme un entraînement au nôtre, le seul que nous sommes sûrs, pourtant, de ne pas vivre.
Mais, avant même la mort physique, nous faisons quotidiennement l’expérience du deuil : d’une relation, d’un lieu, d’un projet, d’un espoir. L’un veut être chanteur et n’a pas de voix. Un autre veut être écrivain, mais n’a pas de plume...
Chacun de nous porte en lui un cimetière des vivants qui côtoie celui des morts.
Fort de ce constat, l’auteur nous ouvre les portes de son cimetière intérieur et nous convie à un voyage onirique traversé de rencontres et de mythes, qui prend la forme d’une autobiographie à l’envers.
Que découvrirons-nous tout au bout du chemin, lorsque nous aurons achevé la visite de cette petite boutique des souvenirs ?
Peut-être surgira-t-il dans le présent et l’avenir, au détour du passé, des graines oubliées qui auront produit des fruits... Tant il est vrai qu’on n’enfante pas toujours dans la douleur de la chair, mais parfois aussi dans celle de l’esprit.
Le lecteur est prévenu. Il ne lui faudra jamais lâcher le fil de ce viatique s’il ne veut se perdre dans le labyrinthe des tombes et des allées et s’il veut enfin, passés les épreuves et les rites initiatiques, espérer d’être adoubé dans la grande confrérie du Cimetière des Vivants.