Été 1940 : les troupes allemandes sont entrées dans Paris, la France est défaite et la Suisse encerclée par les forces de l'Axe. Le 25 juin, le président de la Confédération Marcel Pilet-Golaz prononce un discours pour le moins équivoque, laissant entendre qu'une réforme autoritaire de la démocratie est à l'ordre du jour. Un esprit de défaitisme se répand dans la population. C'est dans cette atmosphère sombre que la Ligue du Gothard est fondée par de jeunes gens désireux de s'engager pour l'indépendance du pays. Très vite pourtant, la Ligue est accusée de mener une politique ambiguë, car elle cherche à lier l'esprit de résistance à celui de rénovation de la vie politique suisse dans un sens antilibéral et antidémocratique. Néanmoins, l'influence de l'organisation durant les années de guerre sera loin d'être négligeable. Ce livre, qui retrace le parcours de ses dirigeants, s'efforce de déterminer quels étaient les objectifs véritables du directoire de la Ligue du Gothard face à la menace nazie.