Un chanteur célèbre s'interrogeait l'autre jour sur ce qu'il subsiste lorsque se perd une civilisation. Rien peut-être, si ce n'est son art ?
L'art et la manière de cohabiter laissent parfois de curieuses architectures qui apparaissent comme autant de reflets et d'intrigues patinés par le temps !
Nous sommes au fin fond d'une vallée perdue au centre de la France ; là où louvoie une rivière étincelante du nom de Petite Creuse. À ces mots, certains feront sûrement référence à ce département rebelle, que l'on imagine quelque part sur l'hexagone entre bruyères et ajoncs ...
C'est pourtant ici, au moulin de Piot, que pendant une trentaine d'années, se sont manifestés quelque 20 000 jeunes issus de 53 pays et notamment de toutes les régions de France.
Plus communément appelé « le moulin des apprentis » à ses débuts, le développement de cette aventure est à l'origine d'une chaîne internationale d'autres moulins.
D'authentiques artistes tels Mouloudji ou Pierre Perret ont soutenu ou se sont produits en Creuse sur ce site, dont l'objectif était d'évoluer vers la construction baroque d'un village cosmopolite.
Ce fut chose faite en dépit d'années de guerre insoutenables, grâce au dessein d'un seul homme, animé justement d'une volonté sereine de provoquer la chance.