Vincent est un homme comblé. Il a un travail exaltant et vit une existence épanouie auprès d’une femme belle et intelligente. Tout lui réussit.
Tout ? Depuis qu’il a retrouvé un journal intime, rédigé pendant ses études, l’angoisse ne le lâche plus : sur la liasse de feuilles, sa belle écriture régulière retranscrit en détails sa rencontre avec Marianne, dix ans plus tôt.
Pourtant, il ne se souvient de rien.
Comment expliquer cet oubli ? Que s’est-il passé pour que sa conscience ait occulté cette passion de jeunesse ?
Vincent part sur les traces de sa mémoire muette. Ses armes : la linguistique informatique, le TGV Paris-Grenoble, des collègues chercheurs en sciences du signal, le Télécran® et un écrivain oublieux amateur de chair fraîche.
Dans cette peinture en creux d’une trahison amoureuse, le mensonge par omission biaise les contacts et un théorème de physique fondamental annonce l’infidélité qui rôde.
Pour son premier roman, Catherine Quilliet nous plonge dans un thriller implacable sans cadavre ni policier, où l’arme du crime est un roman de Michel Butor.