Cet ouvrage est le premier d’une publication qui en comprendra deux. Il présente les conciles œcuméniques du 1er millénaire, de Nicée I, en 325 à Constantinople IV, en 869-870 ; un second tome traitera du IIe millénaire. (Le concile Vatican II fera l’objet d’un ouvrage à part).
Le titre d’œcuménique, « universel », se rencontre pour la première fois au concile de Chalcédoine (451), appliqué à ce dernier ainsi qu’au « grand et saint concile de Nicée ». Par la suite, les conciles se définiront toujours comme « le grand et saint concile œcuménique ».
Pendant le premier millénaire, les conciles œcuméniques se sont réunis en Orient, sur l’initiative des empereurs, Constantin le premier, et indépendamment de l’évêque de Rome. La participation des Pères orientaux y fut forte et la représentation de l’Occident faible. La présence des légats du pape garantissait le caractère œcuménique ou « universel » de ces conciles, réunis d’abord pour résoudre des difficultés ou problèmes doctrinaux et définir ou proclamer la Foi de l’Église. En dernière analyse, l’autorité du concile dépendait de la ratification romaine.
À une époque de la vie de l’Église où le mot « concile» et l’adjectif « conciliaire » occupent une place exceptionnelle, ce parcours historique et doctrinal sera des plus précieux.