Essentielle et pourtant impalpable, indispensable et pourtant mal traitée, la poésie, vitale, équilibrante, salvatrice pour le poète ainsi que pour l'homme anonyme, l'homme sans nom. Poésie moderne égarée entre technologies et solitudes, entre cybernétic du rêve et interrogations hermétiques. Poésie qui toujours aura ses porteurs d'eau, ses travailleurs bourrus, ses naufragés grandioses. Feu primordial vers l'espoir, éclats silex, fulgurance, lumière immense de savoir et d'humilité, paupière de conscience sur nos visages ombreux. Langue hors la langue qui nous parle d'évidences, de nous même, plus justement, plus véritablement qu'un miroir.