En comparant les traductions courantes des évangiles aux meilleurs dictionnaires grecs, et diverses introductions à la Bible aux manuels élémentaires d’histoire ancienne, l’auteur a dû conclure que l’Évangile, tel qu’il se présente à nous le plus souvent, contredit des notions de base de l’histoire antique. On y voit Jésus vivant dans un monde fictif, imaginaire, qui ne correspond en rien à ce que l’histoire nous apprend. Cette fiction permet de laisser croire que les évangiles sont eux-mêmes des fictions inventées par le peuple chrétien après des années de transmission orale des enseignements de Jésus.
Au contraire, lire les textes tels qu’ils sont écrits et les rapprocher des données générales de l’histoire antique conduit à la conclusion que les évangiles sont ce qu’ils prétendent être : les rapports des témoins oculaires. Non pas des enseignements de leurs auteurs, mais des comptes-rendus de l’enseignement de Jésus lui-même, qu’ils présentent comme la Sagesse divine incarnée, celle-là même qui a présidé à la création de l’univers, et qui s’était exprimée dans la Bible hébraïque. D’où ce grec spécial qui, comme celui de la traduction grecque de l’Ancien Testament, colle à l’original hébreu (ou araméen) des paroles divines.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean Cachia - Né à Marseille en 1952, ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé de philosophie, professeur honoraire (lycée et classes préparatoires), auteur de plusieurs ouvrages de philosophie et notamment de traductions d’Aristote.