"Parce qu'il est petit et aspire à la grandeur ; parce qu'il pense que la France devrait mener l'Europe, et l'Europe, le monde ; parce qu'il est sans vergogne et impitoyable dans sa quête du pouvoir, et autocratique et éhonté dans sa façon de l'exercer ; parce qu'il aime se mettre en scène et qu'il est aussi exhibitionniste et opportuniste que stratège et adroit ; parce qu'il n'agit pas par idéologie, mais suit son instinct et ses impulsions, et parce qu'il se présente lui-même comme étant à la fois conservateur et réformateur, un républicain et l'incarnation même de la France dans la tradition de "l'État, c'est moi" ; parce qu'il n'est pas arrivé au pouvoir grâce à sa naissance ou à son statut social, mais qu'il l'a pris d'assaut, convaincu que son destin était d'entrer dans l'histoire en en changeant le cours ; parce qu'il se donne comme un homme d'action, qui méprise le snobisme des élites tout en brûlant d'envie de s'en faire accepter ; parce qu'il excelle en temps de crise mais s'embourbe facilement quand la pression se relâche ; et parce qu'il cherche à faire valoir l'influence de la France à l'étranger pour redorer sa propre image aux yeux de son pays, Nicolas Sarkozy est souvent décrit comme un Napoléon en puissance."