Dans un futur plus ou moins lointain, après une de ces guerres spatiales absurdes qui a vu la Terre triompher de Mars, les Humains partent coloniser des planètes, parce que la Terre est mourante et qu’ils en ont encore les moyens.
Après la lutte pour la survie que le colon Marko a vécu sur Esmeralda (tome 1) et après la découverte par le militaire Rand Ducan d’une forme de vie cachée sur la planète désertique de Donoma (tome 2), la planète Océania est un autre de ces mondes que choisit l’Humanité afin de se disséminer à des millions d’années-lumière les uns des autres, sans possibilité de contact.
Dans ce troisième tome du cycle des Voyages sans retour, Bernard Fischli narre les aventures d’Ana Da Silva, biologiste moléculaire, poussée au départ par le manque de perspective et de sécurité sur Terra. Elle est envoyée sur Océania, une planète où l’élément liquide prédomine et entoure un continent unique. L’Océan est peuplé de microbes et de bactéries qui assurent une concentration suffisante d’oxygène dans l’atmosphère, mais aucune forme de vie intelligente, ou alors consciente n’est à signaler.
Bernard Fischli, loin de l’action et de l’émerveillement hollywoodiens, met en scène les dimensions anthropologiques, scientifiques et routinières de l’établissement d’humains exogènes dans un nouvel écosystème.