À l’époque de la mondialisation, les organisations militaires, comme les autres organisations, sont devenues plus diverses, aussi bien sur le plan interne qu’externe. Les missions des organisations militaires sont en effet extrêmement variées, se déroulent un peu partout dans le monde, dans des endroits culturellement, ethniquement, linguistiquement très divers, et sont menées, la plupart du temps, dans un cadre multinational. Sur le plan interne, à cause du vieillissement de la population et du fait qu’un emploi à la Défense est considéré comme dangereux, le recrutement de personnel est et restera problématique. Les armées professionnelles occidentales ont de plus en plus de difficultés à attirer les «jeunes hommes blancs» qui, jusqu’ici, constituaient l’essentiel de leurs ressources humaines. En conséquence, elles doivent prospecter de nouveaux segments et être plus attractives pour certaines catégories de la population qu’elles avaient jusqu’ici plutôt tendance à négliger.
L’ouvrage examine les différentes dimensions de cette diversité interne et externe dans les armées des pays industriels avancés en général et à la Défense belge en particulier. Il décrit les principales dimensions de la diversité interne, en s’attardant sur la plus récente, la diversité ethnique. Ensuite, il s’intéresse à la diversité culturelle en opérations. Sur le plan empirique, l’ouvrage se base sur des données provenant de deux études scientifiques financées par la Défense belge et menées par la Chaire de Sociologie de l’Ecole Royale Militaire.