« Au pied des oliviers, sous un ciel à corbeaux, Dans la fosse ordinaire du royal oubli, Tu reposes, poète, au mystère accueilli, Tes rimes légères émergeant du tombeau. Au bord des précipices tu semas des fleurs Que des oiseaux, distraits, conduisirent au ciel, Y firent, au zéphyr, une coulée de miel Qui retombe aujourd'hui en rires et en pleurs. » Vitus dit de sa poésie qu'elle a vocation à être accompagnée musicalement... Peut-être est-ce alors pour cela que l'auteur se montre si sensible à ces procédés qui veulent déjà restituer, littérairement, la musicalité. Les sonorités bien sûr et ces rimes ciselées, mais aussi cette attention aux rythmes et cadences ou ces vers qui reviennent, entêtants, comme des refrains... Autant de caractères qui rapprochent ainsi bel et bien son écriture de la mélopée, au sens antique du terme.