Un témoignage émouvant et inspirant
Savoir trouver la force, la résilience et l’amour dans l’épreuve.
Montréal, automne 2014. À l'image d'une mère marchant à reculons en disant au revoir à ses enfants, le soleil demeure présent quoique de moins en moins chaud. Il caresse délicatement les visages en promettant de revenir bientôt.
Pendant ce temps, Annie-Josiane réfléchit à sa prochaine destination pour les fêtes de fin d'année. Éprise de soleil et de chaleur, l’hiver est un peu trop long pour elle. Mais elle est loin de se douter que cette fois-ci, il sera particulièrement long et pénible. En effet, sa vie bascule du jour au lendemain, alors qu’elle se retrouve prisonnière du syndrome de Raynaud. Elle veut s'enfuir, mais sa geôlière la retient, tant dans l'espace que dans son corps. Elle doit désormais conjuguer avec elle, sauf qu’elle s'y refuse. Elle pleure, crie, résiste, surfant entre colère, frustration, tristesse et rage.
L'espérance parvient tout de même à se frayer un passage dans ce capharnaüm d'émotions. Petit à petit, Annie-Josiane comprend la partie qui se joue et réalise qu’elle ne l’emportera pas avec la hargne, mais à l’aide de ressources bien particulières. Alors, l'étincelle en elle se met à briller davantage. Attisée par l'amour de Dieu, des uns et des autres, elle se transforme en un véritable brasier. Même si le corps affaibli d’Annie-Josiane a du mal à suivre les encouragements et la force de vivre que son esprit lui insuffle, qu’elle se laisse souvent perturber par la réalité au point de vouloir tout abandonner, son cœur, éternel arbitre des conflits entre la foi et la raison, lui susurre sans cesse : « Non, tu ne mourras pas, tu vivras ! »