Qu’advient-il lorsqu’un lapin souffrant d’anorexie se met à lire un livre au lieu de le grignoter, et que l’ouvrage en question n’est autre que « Il Principe » de Machiavel ? Le cunicule trouve son clapier étroit, et dévoile sa volonté de bâtir un Empire à sa mesure. Pour cela, il use de ses armes favorites : la ruse, la séduction, la démagogie.
Sa tentative de conquête du poulailler sera un lamentable échec contraignant ce lapin aux dents longues à s’expatrier dans une ville pour prendre le dessus sur chiens, chats et rats...
Récit de l’ambition et de ses dérives, ces « Tribulations d’un machiavélique connil » prénommé Adalbert s’inscrivent dans la tradition des fabulistes et revendiquent leur héritage moraliste. L’emploi de références littéraires et politiques rythme le tout. Dévoilant sous sa préciosité une ironie ravageuse, ce roman court et percutant raille l'avidité et la mégalomanie typiques à l’Homme qui pense que le bonheur se trouve dans la domination et la puissance. Détrompez-vous, nous dit le très napoléonien Adalbert.